Commission Justice et Liberté
Communiqué
LES AMERICAINS VIOLENT IMPUNEMENT
LES CONVENTIONS DE GENEVE
La guerre d’Irak restera dans les mémoires non seulement comme le massacre d’un peuple et d’une culture, mais également comme le viol par la première puissance mondiale de la Charte des Nations unies et des Conventions de Genève.
Les prisonniers de guerre irakiens - soit officiellement plus d’une vingtaine de mille, parmi lesquels des femmes et de nombreux enfants – devraient être livrés, en juin prochain, par les troupes d’occupation aux autorités pro-iraniennes que les Etats-Unis ont porté au pouvoir.
Ce chiffre pourtant énorme ne comprend pas les prisonniers internés dans des prisons secrètes dont le sort est pire que tout ce qui peut être imaginé.
La vie d'un grand nombre de ces prisonniers de guerre est en danger, notamment celle des dirigeants irakiens qui ont été torturés dans les prisons américaines et qui risquent maintenant de subir, aux mains des milices pro-iraniennes au pouvoir en Irak, les pires tortures avant d'être assassinés.
Le transfert des prisonniers est contraire à l’esprit et à la lettre des Conventions de Genève de 1949 relatives au traitement des prisonniers de guerre.
Les Etats-Unis qui veulent se décharger de la garde des prisonniers de guerre irakiens devraient les libérer, ou les remettre à une puissance neutre.
Le procès de Tarek Aziz et de 7 dirigeants irakiens - tous prisonniers de guerre - par la soi disant justice irakienne est illégal au regard du droit international.
La décision de remettre les prisonniers de guerre irakiens aux milices pro-iraniennes qui se partagent le pouvoir à Bagdad est non seulement illégale mais criminelle et honteuse, car c’est les livrer - en toute connaissance de cause - à la torture et au bourreau.
Paris, le 22 mai 2008
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